Dans la série témoignages sur la sélection en Master de Psychologie, Isabelle nous raconte comment s’est passé son parcours. Etudiante en reprise d’études, à distance, elle a obtenu une place dans le master de psychopathologie clinique et psychanalytique de Rennes 2.
sur la sélection en Master de Psychologie, Isabelle nous raconte comment s’est passé son parcours. Etudiante en reprise d’études, à distance, elle a obtenu une place dans le master de psychopathologie clinique et psychanalytique de Rennes 2.
J’ai démissionné en décembre pour me donner toutes mes chances.
Est-ce que tu peux te présenter et nous dire comment se sont passées ta licence 1 et licence 2 ?
J’ai 34 ans et je suis maman de 2 garçons (6 et 9 ans), j’ai fait toute ma licence par correspondance avec l’université de Rennes. J’avais fait une L1 en psychologie sur Brest quand j’étais bien plus jeune, mais je suis entrée dans l’Armée de Terre en cours d’année. Depuis, j’ai été préparatrice en pharmacie, je travaillais donc à plein temps sur la licence.
J’ai redoublé ma L1 à distance, je suis également femme de militaire, se remettre dans les études avec une gestion maison/enfant n’a pas été évidente les premiers temps.
Est-ce que pendant ces années-là tu avais déjà en tête de faire un Master ?
Je visais un master plutôt psychologie cognitive, développement, neuro voire même en éthologie ! J’ai changé d’avis sur la transition L2 L3 après de grandes remises en questions sur ce que j’aimais réellement et ce que je voulais pour chaque sujet. Je ne savais même pas qu’il y avait des sélections, j’ai tout appris sur la L3, je ne voulais qu’une chose finir la licence 🙂 donc j’ai fait une abstraction sur les procédures de sélection. Ce fut donc un gros moment de stress.
Comment s’est passée ta L3 ?
La L3 fut la plus exténuante des années. J’ai démissionné en décembre pour me donner toutes mes chances. J’ai eu 8 de moyenne générale mais j’ai eu une très bonne note à mon TER (15) à propos de l’autisme dans lequel j’associe clinique, psychanalyse et l’aspect biologique avec la neuro et la génétique.
As-tu fait des stages pendant ta licence ou d’autres activités dans le but d’améliorer ton dossier de sélection ?
J’ai fait un stage optionnel en L1 en psychologie du développement, en école maternelle, j’ai fait une observation du nombre de gauchers mais surtout sur la relation entre pairs.
Pour améliorer mes chances de sélection, je n’ai pas fait beaucoup de chose, à part venir à des séminaires et quelques soirées recherches sur l’autisme et faire beaucoup beaucoup de lecture et recherches.
Quel a été ton plan pour préparer ton dossier ?
Je n’ai pas vraiment eu de plan, j’ai travaillé sur mes affinités et les villes où il m’était possible d’aller. Sur Rennes, je n’ai postulé que dans un seul master dans 2 parcours, l’un recherche et l’autre plutôt juvénile. Aspirant à devenir chercheure en psychologie, ça allait sous le sens.
Je n’ai pas eu de promesse de stage, je suis toujours à la recherche de celui-ci.
Dans combien de masters as-tu candidaté ?
J’ai fait un total de 17 candidatures en croisant les doigts pour Rennes. Car je connais la fac et les profs. Je connais l’orientation.
Pour le master en anthropologie c’est que pour moi c’est un gros complément à la psychologie.
Quelles réponses as-tu obtenues ? Si tu as eu des refus, quels ont été les motifs et as-tu été supris.e ? Si tu étais sur liste complémentaire, comment as-tu géré l’attente ?
J’ai été sélectionnée à deux masters, celui de Rennes en psychopatho et en anthropologie à Paris. Pour les refus, certaines réponses furent surprenantes comme dans le genre où la fac estime que je n’aurais pas mon master. Ce sont des réponses automatiques et non personnalisées. Par ailleurs, j’ai été refusée dans une fac qui m’a envoyé par la suite une proposition pour un DU sur l’enfant…
Ils ont des quotas 🙂
As-tu passé des entretiens ?
Pour les 2 masters où j’ai été sélectionnée, je n’ai pas eu d’entretiens, j’ai été prise d’office. Mais j’ai eu 15 refus aussi ailleurs sans proposition d’entretien. Des conseils ? Je dirais d’être soi-même tout le temps et de ne pas viser une orientation par dépit pour avoir un titre.
Comment as-tu géré la période d’attente des réponses ?
Je passais les rattrapages, donc j’étais bien occupée 🙂 j’ai eu la réponse avant les rattrapes d’ailleurs. J’ai eu une pression supplémentaire en me disant qu’on me donnait toutes mes chances mais que je n’avais pas bouclé mon année. La pression était « et si je viens à rater mon année, mon master me passe sous le nez ».
D’une manière générale, comment toute cette sélection s’est passée pour toi sur le plan psychique ?
Pas de ressenti de compétition, bien au contraire. Avec les autres étudiants au sein du CED (cellule d’enseignement à distance) et avec qui j’avais choisi le même parcours on se soutenait mutuellement. Comme dit plus haut, c’est le fait d’être sélectionnée avant les rattrapages qui m’a le plus stressé. Heureusement, conjoint et enfants ont été top durant cette période où je devenais un vrai petit démon.
Est-ce qu’il y a des choses que tu aurais bien aimé savoir avant la L3 voire même avant de démarrer tes études de psycho ?
Peut-être plus d’infos en fin de L2 sur les orientations. Mine de rien, les choix que l’on fait mènent sur la sélection. Par ailleurs, j’ai des amis qui ne connaissaient pas toute l’importance du TER sur la sélection en master, qui l’ont rendu en session 2 et se sont vu privés d’une place en master. C’est vraiment le truc le plus important si l’on postule en master.
As-tu des conseils ou un mot de la fin pour les étudiants qui vont s’apprêter à passer cette sélection ?
Tout d’abord, bon courage ! Car il faut gérer les candidatures et les partiels pratiquement en même temps, sans oublier le TER. Et surtout, bien se renseigner sur chaque université et parcours. Ne surtout pas prendre une filière pour avoir le titre de psychologue, il faut choisir le truc où vous vous sentez à l’aise. J’ai pu voir un nombre d’étudiants postuler en psy sociale car il y a des on-dit sur le fait que c’est une filière peu demandée, mais lors de l’entretien les profs ne vous ratent pas.